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Yselda Dagon
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  • Chef de l'école du Chat

  • 80 ans

  • Rose Leslie

  • Liens : Probable fille d'Eskel 

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On dit que les femmes ne sont pas des sorceleuses. Alors pourquoi suis-je passée par toutes ces tortures ? Toutes ces pénuries ? 

 

On ne prend que des enfants misérables pour les rendre tueurs à gages, mais des garçons, alors pourquoi moi, première femme sorceleuse en vie, suis-je ici ? 

 

La vérité est que quand on traîne dans la crasse parce que nos parents nous ont abandonnés et que nous ne savons pas où aller, une petite fille est loin d’être aussi gracieuse qu’on le voudrait. La confusion est récurrente chez les sorceleurs, ils prennent des petites filles qu’ils croyaient être des garçons et quand on le découvre, alors ces jeunes filles sont tuées. De toute manière elles sont trop faibles pour supporter toutes ces épreuves que seuls les hommes les plus forts supportent. 

 

Je fais partie de ces petites filles qu’on a pioché sans faire exprès. Imaginez vous la surprise devant leurs yeux quand au moment de se laver lorsqu’ils découvrirent qu’il n’y avait rien qui pendouillait entre mes jambes. Ils avaient coutume de rejeter les filles comme moi dans la crasse, ou bien de les tuer, et pourtant ils ne le firent pas avec moi. Quelque chose dans le regard du sorceleur chef de l’époque avait arrêté les gardes. Il s’était rapproché de moi et avait ordonné de me garder. Personne n’osa bouger, et c’est ainsi que je rentrais parmi les nouvelles recrues de l’école du loup. 

 

Si vous pensiez que j’allais avoir un traitement de faveur vous vous trompez. Étant la seule femme voilà que toutes les moqueries tombaient sur moi et que le traitement reçu par nos coach n’étaiten pas meilleur. Mais j’étais costaud et rien ne m’abattait, à vrai dire tous ces parcours m’amusaient bien et me prouver meilleure que ces abrutis qui se moquaient de moi était un délice. Si vous croyez aussi que j’avais le droit à ma chambre seule où à la douche seule vous vous trompez également. J’étais traitée comme les autres, voire pire, jusqu’à ce que mes vraies formes de femmes commencent à apparaître. Sans que je ne comprenne tout de suite pourquoi, maître Eskel, celui qui avait insisté pour que je reste, me mit dans une chambre seule dans les ruines de Kaer Morhen avec une salle de bain que pour moi. Un luxe que je n’avais jamais connu et je ne comprenais pas pourquoi. À l’époque je pensais que c’était pour me récompenser d’avoir fini première dans la course à obstacle. Aujourd’hui je sais que c’était pour me protéger des mauvais yeux. Mais cette offre me valait encore plus de comportement négatifs à mon égard, la seule différence était que maintenant je pouvais pleurer seule dans mon lit sans que personne ne le sache. 

 

Les années défilèrent, les compagnons périrent l’un après l’autre et il ne restait plus grand monde dans notre équipe. La haine se transformait en solidarité et à la place d’être heureux que ce soit un autre qui soit mort et pas nous, aujourd’hui nous pleurions chaque décès. On était presque au bout et on faisait de tout pour franchir la ligne d’arrivée tous ensemble. Mais mes amis continuèrent à périr et mon coeur en prenait tous les jours un coup de trop. Alors que j’étais la meilleure d’entre tous, je décidais de m’abstenir, le traitement qu’on subissait était trop dur et il n’était pas juste qu’il y ait si peu de survivants. Ces hommes je les avait côtoyés, ils avaient tous d’énormes capacités, il fallait juste traiter chacun à sa manière pour arriver aux bons résultats. Et puis, pourquoi nous faire traiter ainsi ? De toutes façon ici tout le monde n’était rien, personne pleurait notre absence, personne se demandais où l’on étais, qu’est-ce que l’on faisait et si on souffrait. On étais des fantômes de ce monde. La seule famille que nous avions c’était nous et il étais hors de question qu’on se fasse guillotinés un à un au fil des années, malgré la gloire qu’on avait encore à l’époque d’être des sorceleurs. 

 

Des révolutions ont débuté, des combats où nous perdîmes plus qu’un ami, puis un autre, pour finalement aboutir à un échec colossal. Dans une grande bataille recrues contre maîtres, nous voilà tous agonisant dans notre propre sang au sol. Maître Eskel était au dessus de moi, son glaive bien en hauteur prêt à le planter au beau milieu de ma poitrine. Ses cheveux longs et noirs s’agitaient dans le vent tandis que son visage partageait un sentiment contradictoire avec son action. Il semblait qu’une nouvelle fois, Eskel avait envie de m’épargner. Ce fut d’ailleurs ce qu’il fit, seule survivante du massacre il s’enfuit avec moi. Il m’emmena aux galeries de Dol Garabrath’. Là où les nains mineurs ont longtemps exploités les minéraux jusqu’à ce qu’elles soient tombée dans l’oubli et où nous avons aujourd’hui bâti l’école du Chat dont je suis à la tête. Eskel s’en est allé, je ne sais où ni pourquoi, alors aujourd’hui je dirige cette école à ma manière et seule. Femmes et hommes sont acceptés, les méthodes sont plus dociles et centrées sur la solidarité plutôt que la compétition, j’offre une famille à qui n’en a pas.

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