top of page
FTUqo4vN_400x400.jpg
Isaac il Maledetto
  • Leshen

  • Âge Inconnu

  • Orlando Bloom

  • Orientation à définir

lesen.png

Savez-vous quel effet cela fait de ne plus savoir qui vous êtes ? De ne plus vous connaître, ou plutôt, vous reconnaître. 

 

Savez-vous ce que cela fait de vous réveiller sous la forme d’un monstre atroce, ayant des branches à la place des bras, des feuilles poussantes à la place des poils sur votre peau ?

Non vous ne savez pas, comment pourriez-vous savoir ?

Vous ne pourrez jamais imaginer à quel point on regrette de ne pas avoir écrit toute sa vie dans un malheureux carnet. Tout ce que vous pouvez retenir de votre passé repose dans les mains de ceux qui vous le racontent, vous ne contrôlez rien et de ce que vous en savez, il peux s’agir de la vérité comme d’un malheureux mensonge. 

 

Parfois, des parcelles de moi-même me reviennent, car parfois le reflet de ma forme humaine me donne la satisfaction de me faire revoir certains souvenirs. Où bien sont-ils simplement des constructions de mon imagination ?

Je vois par moment une silhouette féminine, les yeux d’un bleu vif et un sourire à faire fondre des coeurs de pierres.

Je vois par moment deux silhouette plus petites qui l’accompagnent, accompagnée d’un vague souvenir de leur voix criant « Papa ! ».

Mais je vois aussi par moment le sang, la mort et les larmes. Je vois mes mains trancher des gorges, tenir les hanches nues de femmes qui me sont inconnues et qui crient, je vois également mes mains pendre des cous, vieux comme jeunes, beaux comme moches.

De ce que l’on m’a raconté, je n’étais rien d’autre qu’un soldat qui se battait contre les Scoia’tael sur le territoire forestier. Dans ce cas, pourquoi suis-je le seul à être né à nouveau ? Maudit par le sort de la forêt, maudit par l’envie et à la fois la peur de me souvenir de qui j’étais.

Les Dryades n’ont pas voulu me dire grand chose sur la raison pour laquelle je suis ce que je suis. Elles me répondent constamment la même phrase : « le sacrilège des sacrilèges, cela porterai simplement malheur de le prononcer ».

Alors je me suis bien souvent questionné, j’ai bien souvent cherché d’où je venais et pourquoi j’avais commit tel acte envers la nature, j’ai même tenté de rechercher ma famille que je vois parfois en rêve mais les nymphes de forêt me l’ont bien interdit, sous menace de devenir une simple sphère sans aucune chance de rédemption.

« Le Leshen souffre, tel est sa destinée. » ou bien « Toi seul tu peux savoir quel est le mal que tu as fait pour pouvoir t’en libérer. »

Furent les seules explications de leurs reines, et j’ai bien souvent songé à toutes les tuer ces dryades qui ne savaient qu’ajouter de nouvelles questions sur la pile infinie. Elles semblaient prendre plaisir à me voir souffrir, sans un brin de compassion pour moi. Je les ai longuement maudites, haïe et repoussées. 

 

Finalement je compris, l’humain ne pouvais qu’être mauvais. Mes années de Leshen me le confirmèrent. Si au début je refusais toute collaboration avec ces démones, le temps m’y força. Mes enfants devaient être désormais morts et il me serait impossible de trouver leurs petits enfants s’ils en avaient.

Les dryades me montrèrent ce de quoi était capable l’homme, lorsque je n’en pouvais plus de la douleur que me procurait ma malédiction et les questions sans réponses et que je vint enfin les revoir. Je dû mettre de côté ma haine et collaborer, seulement ainsi pouvais-je me libérer en partie de mon tracas.

 

Alors je me battus, alors je découvrais les pouvoirs que j’avais, j’appelais la faune et la flore contre les malfaiteurs de la nature. Alors je fut témoin de l’atrocité humaine.

Les dryades étaient moins strictes avec moi elles commencèrent à me considérer comme l’un des leurs. Ainsi initiait une relation ambigüe avec elles, mêlant le mépris de qui je fus et le respect de qui j’étais en train de devenir. Je me dédiais à mon rôle de Leshen sans plus parler de mon passé, sans plus chercher à le comprendre, je protégeais la forêt et je chassait au loin toute personne irrespectueuse, je tuais et guérissais quand il le fallait, je m’isolais et je pleurais car il semblait que malgré mes efforts, la nature avait toujours mal quelque part. Ma forêt n’étais jamais à l’abris, tant que les humains vivraient, moi je souffrirais.

Ainsi ma haine contre les créatures magiques se transformait en la haine contre les hommes, je souhaitais alors que l’humanité toute entière périsse et je souhaitais de pouvoir moi-même mourir un jour. Mais tel étai mon malheur, j’étais immortel.

Seulement, un épisode raviva ce désir de comprendre pourquoi je me retrouvais aujourd’hui sous cette apparence. Une fille courant dans la forêt qui était la copie exacte de celle qui peuplait mes rêves.

Elle était apparue tel un mirage, et pourtant elle était bien réelle. Qui pouvait-elle être ? Pourquoi lui ressemblait-elle autant ? Étais-ce possible que ce soit la même personne ? Une sorcière peut-être ? Une elfe ? Après tant d’années ?

Ainsi, tous les jours je retourne parmi les hommes en quête de réponses me faisant nommer Isaac il Maledetto. 

dead-men-tell-no-tales.jpg
bottom of page