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Eskel von Heiris
  • Premier sorceleur

  • 300ans 

  • Jason Momoa

  • Liens : Probable père d'Yselda

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Et si je vous disais que j’étais le premier ? Me croiriez-vous ? Oui, vous avez bien compris, le premier. Le premier véritable sorceleur qui a mit pied sur ces terres. Tellement modifié que je ne sais même plus d’où je viens. 

 

Mon histoire remonte à une époque dont la plupart des humains ne se souviennent même plus. Je devais sûrement être un enfant de rue, comme tous, recueilli pour faire de moi un objet de laboratoire, un outil. Je n’ai pas de souvenirs en dehors des murailles de l’école. Je n’étais rien ce qui a permis aux scientifiques de me faire ce qui bon leur semblait et ils en firent de même avec les générations qui me suivirent. Le premier à avoir survécu à leurs épreuves, le premier pas vers un monde qui connaîtra les sorceleurs. 

 

Alors ma vie fut résumée à cela, une fois ma formation complète, voilà que j’errais de village en village à tuer monstre sur monstre et à recevoir une récompense pour chaque mission accomplie. En plus de cela, j’étais accueilli avec admirations, on ne me faisait verser un seul sou et ainsi je m’enrichissais sans dépenser. Les femmes elles tombaient à mes pieds, malgré mon aspect imposant et peu rassurant, je ne compte même plus le nombre de partenaires que j’ai eu. Pour une fois dans ma vie, j’étais quelqu’un, quelqu’un d’important, et finalement, toutes ces tortures en valaient la peine. Alors on faisait appel à moi pour en former d’autres, si possible mêmes meilleurs, mais jusqu’ici, personne ne réussit à me battre. 

 

Le temps passait et je voyageais d’école en école, là où comme toujours j’étais vénéré. On avait même finit par m’appeler la Ténèbre, référant à mes cheveux et mes yeux aussi noirs que les abysses, mais ils me surnommaient ainsi surtout à cause de mon visage quasiment toujours inexpressif. Certaines ballades disent que seules les femmes qui ont partagé mes draps et les monstres qui se sont retrouvés contre moi savent à quoi ressemble mon visage autrement. Je fus devenu tellement célèbre que je me permis de créer une nouvelle école encore, une destinée aux meilleurs des meilleurs. L’école du Loup où l’on finit par me surnommer « le Loup Noir ».  Je fus le premier sorceleur à fonder une école.

 

À la tête de cette école, j’élèvais les meilleurs sorceleurs que Swiat ait jamais connu et encore une fois, la gloire toqua à ma porte pour m’enrichir plus encore. Je vivais un rêve, un rêve qui se fracassa le jour où nous recueillîmes une petite fille à la place d’un petit garçon. Yselda, elle s’appelait. Petite fille au caractère de tonnerre. Une fille qui avait quelque chose de bien trop familier. 

 

En général, les filles accidentellement reprises sont rejetées dans la rue, ou bien même si elles restent, elles meurent bien vite face au traitement qui leur est offert. Je n’avais aucun scrupule pour elles, le sorceleur était un métier d’homme, on ne pouvait accepter des sujets faibles comme les femmes. Mais elle avait quelque chose de différent, une aura qui me paralysa à sa seule vue. Je n’osais donner l’ordre de tuer cette jeune fille, quelque part en moi j’espérais qu’elle résiste à toutes les épreuves. Comment pouvais-je savoir que j’aurais dû ignorer son pouvoir dès le début et la faire mourir comme toutes les autres ? Comment pouvais-je savoir qu’à cause d’elle, toute mon existence serait remise en question ? 

 

Yselda s’entraînait comme tous les garçons et chaque jour elle surprenait tous mes collègues ainsi que moi-même de son talent, un talent qu’on comparait souvent au mien. « La nouvelle Louve » fut son surnom qui lui fut donné lorsqu’elle réussit à me battre en combat. La première et la dernière. Mais ce qu’il fallait craindre le plus chez cette femme à la crinière rouge, c’était ses idées et sa volonté de s’y tenir. Des idées qui finirent par influencer tout son groupe jusqu’à mener une révolution. Kaer Mohren fut réduite en sang, tout cela car malgré les années j’étais incapable de mettre un terme à son existence. Les morts hantent depuis les murs de la forteresse. 

 

L’épée au dessus de sa poitrine j’étais prêt à mettre fin à ses jours. La rebelle d’acier me paralysa une nouvelle fois, et soudainement, par son aspect de femme aboutit, je me rendis compte de pourquoi je ne pouvais l’éliminer. Le visage d’une femme jadis rencontrée, dont je ne me souviens même plus du nom car de ces femmes on se souvient seulement de leurs surnoms. Méduse la Rouge, dû à son regard aussi paralysant que celui de sa fille. Putain qui me fut offerte après avoir tué un Griffon qui menaçait le village. Mais il n’était pas surprenant que la mère de cette fille l’envoie autre part pour un futur meilleur. Ce n’était sûrement pas la première ni la dernière des Putains qui tentait de protéger sa progéniture en les faisant passer pour des garçons. Ce qui était intriguant c’était la sensation que cette fille me procurait. Comme si elle m’étais liée, comme si  elle venait de moi. C’était absurde sachant que les sorceleurs étaient stériles, et pourtant, me voilà convaincu. Ce fut l’unique et seule raison pour laquelle je pouvais avoir pitié d’une personne qui avait osé contredire mon autorité. 

 

Je l’amenais aussi loin que je le put, là où de ses idées elle voulut créer une nouvelle école, l’école du Chat. Là où je lui enseignais les bases de l’art de l’enseignement mais je restais chaque jour perplexe de retrouver chez elle mon propre reflet mais j’étais fier de voir en elle la sagesse de sa mère que je n’avais pas calculé lorsqu’elle m’avait dit que je l’avais engrossé de ma graine. 

 

Alors je me promis une chose, lorsque Yselda serait prête, je m’en irais. Il fallait que je comprenne, il fallait que j’en sois sûr. Alors je la laissais, sans explication aucune, sans savoir si je reviendrais car je ne sais laquelle des vérités me plairait. Je fut disparu pour tellement longtemps que je devint l’ombre de ma propre gloire. Les ballades me décrivent  encore comme un héros légendaire alors que aujourd’hui on me refuse parfois même un lit à l’auberge. Le Loup Noir est mort, il a été tué par les monstres, même La Ténèbre n’a pu faire face au dragon doré, d’autres ballades racontent au contraire qu’il fut tué par Yselda même lors de la grande Rebellion de Kaer Mohren. La deuxième offrit une réputation très négative à l’école du Chat, décrivant ses élèves comme des rejetons de l’école du Loup. Des monstres sans coeur ni âme qui auraient tué de sang froid le plus grand et plus noble des sorceleurs, le dernier sorceleur avec un coeur, le grand Loup Noir.

 

Évènement qui fit nôtre les rumeurs négatives à nôtre égard jusqu’à cracher complètement sur des êtres que l’humain à lui-même créé. 

 

Là où avant on me jetait de l’or, aujourd’hui on me crache dessus. Le temps de gloire des sorceleurs est révolu, une période sombre s’annonce pour toute créature magiques. Eskel la Ténèbre est mort et le respect envers nôtre espèce est mort avec lui. Peu se souviennent encore de qui je suis, beaucoup rient quand je leur raconte mon histoire, car Eskel von Heiris n’est aujourd’hui qu’une légende, pour beaucoup il est comme les monstres, il n’a jamais existé. 

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