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Elyon Gynvael
  • Chef des Scoia'tael

  • Âge indeterminé

  • Sienna Guillory

  • Liens : A été sauvée par Cédric et a sauvé Isengrim

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Ils ont fait de moi un monstre, une chose que l'on traine devant le peuple pour amuser la galerie. Je ne me souvient pas avoir jamais goûté à la liberté, elle me semble inexistante, impossible où trop chère. Monstre qu’ils disaient, en riant lorsqu’ils m'attachaient à leurs tables de torture. Je les fascinait de par mon sang ancien qui dans mes veines elfes avait franchi le seuil, et ils jalousent mon pouvoir naturellement plus puissant que le leurs. Pathétiques sorciers dans leurs donjons de pierre qui étudiant des années pour seulement frôler ce que moi, je peux faire en quelques instants a peine. Mon peuple ancien à été écrasé par leurs sottises mais ils sont toujours incapables de comprendre la magie de ceux qu’ils ont tant cherché à dominer, et plus que tout, à égaler.

 

Oh j’ai tourné en rond dans leurs laboratoires, j’ai hurlé lorsqu'ils m’ont découpée et prélevé du sang, et aucun ne s’est intéressé seulement à ce que j’avais pu être avant que les esclavagistes niilfgardiens me vendent à leurs scientifiques avides de créer de nouvelles armes de guerre. Parmi les miens j’étais admirée, aimée, respectée, il y a des centaines d’années de cela j’étais une reine, une princesse aux milles joyaux capables de transformer la poussière en or, de faire trembler la terre et de brûler les visages qui me déplaisaient. Mon influence n’était pas grande, mais elle me suffisait, et mes sujets se disputaient mes faveurs et mon plaisir. J’étais la reine de sang ancien sur son trône de pierre, vénérée pour le don de l’héritage qui dans mes veines coulait, et l’on me nommait Elyon de fer, en langue commune, car les mots elfique sont maintenant devenus désuets et bien trop longs. Mais les humains sont arrivés et mon siècle a pris fin, lorsque j’ai refusé de soumettre les miens à leur hégémonie impie. Et ils sont venus avec leurs armes de guerre ravager mes terres, massacrer les miens, et m’écarter les cuisses pour satisfaire leurs envies barbares. Puis lorsque toute cette sauvagerie eut assez à leurs yeux ils me laissèrent dans la misère de mon propre orgueil qui avait vu le monde changer à la venue de ces monstres. Pourtant, j’avais espéré aveuglement qu’ils ignoreraient notre existence.

 

Combien de temps s’est écoulé où j’ai vécu dans la misère ? Égorgeant les hommes et décapitant leurs enfants ? Jusqu’à ce qu’un jour de mon pouvoir ont eu vent, le monstre qui dans les bois fait peur aux pouilleux et tue des innocents, c’était bien moi, sauf qu’il n’y à pas d’innocent dans ce monde. J’ai vu dans le regard du sorceleur qu’ils ont envoyé à ma chasse comme une sorte d’inquiétude lorsqu’il s’est dressé face à moi, et pourtant, quand cet animal a enfoncé sa lame d’argent au creux de ma poitrine il n’y avait pas eu plus de pitié que les hommes en avaient eu pour mon peuple.

 

Je ne me souvient pas pourquoi, j’ai réussi à survivre à ce coup mortel, seul à ma mémoire se répercute le bruit des voix rauques d’alcool qui marchandaient le prix de ma chair. Quelque part… je pense que c’est ce sorceleur qui m’a soignée, après avoir tenté de me tuer. Ces êtres là sont impénétrables, dégoûtant et fascinants à la fois.

 

Et voilà… voilà le point de départ. Voilà le laboratoire des sorciers humains de niilfgaard qui fouillent ma viande pour en percer les secrets Et ils me redoutaient tant qu’ils avaient scellé à mon visage un masque de fer, contraignant mes pouvoirs à leur plus primitive forme, jaloux… et peureux. Car je n’avais pas besoin de ma source pour leur arracher les doigts a la simple force de mes dents, pour leur cracher au visage ou les griffer de mes ongles brisés. Ce masque même m’empêchait de cela, et je ne pouvait que me souvenir du temps où l’on me faisait les plus belles robes de l'art elfe, ou l’on me craignait et m’aimait. Ou les elfes sages et vénérables étaient encore nombreux et prolifiques.

 

Et c’est étrange… parce que je me souvient du visage de ce sorceleur qui a causé ma perte, lorsqu’un jour je le vit à nouveau dans les hurlements des chercheurs assassinés. Et sa lame recouverte de sang m’arracha un rire qui avait tout de la folie, car nos chemins se croisaient d’une façon que je ne pourrais jamais comprendre. Peu importait… qu’il soit venu pour moi ou un autre dessin, je me suis enfuie, brisant mon masque, mes chaînes, ravageant le lieu tout entier de mes pleins pouvoirs qui consumèrent mon propre corps en brûlures et lacérations. Mais peu m’importait la douleur, il n’y avait pas de plus grand plaisir que la mort de tous ces chiens humains qui entre mes doigts hurlaient de désespoir !

 

Je suis partie, nue et en sang dans les bois anciens, et ma course s’est arrêtée seulement lorsque les flèches des scoia’tael se sont plantées à mes pieds. Leur chef, je ne pourrais jamais l’oublier, car il était un Aen Elle, un elfe du monde originel perdu dans l’ére des hommes, qui avait trahit nilfgaard pour emporter son commando dans une lutte pour la survie. Déchets de la guerre, chiens sauvages, on donnait bien des noms à ces scoia’tael la. Mais lui… lui détonnait avec le reste des elfes, et de tous les êtres vénérables il partageait mon grand âge.

 

Avalon le fou, et je me suis éprise de ce vieil elfe la. Peut être par désespoir mais je le découvrit, par amour bien sûr. Nos vieilles carcasses avaient franchi le seuil des âges fertiles pour ceux de notre peuple, et nous n’avons eu aucune progéniture. Mais il m’apprit la force des siens et je devint, je le pense, plus raisonnable à son contact. D’esclave je redevenait quelqu’un. Et c’est dans notre union, et dans son regard que l’amertume, je le pensait, s’était dissipée.

 

Oh je le croyais… je le croyais si fort chaque fois qu’il m’embrassait, et nous parlions de ce monde par delà les frontières des dimensions, nous parlions des arbres vénérables et il me faisait l amour comme si jamais, je n’avait été autre chose que la reine que j’aurais du rester. Je le croyais jusqu’à ce que les chiens de chasse Rédaniens se mettent en quête de traîtres elfiques, et qu’ils prennent Avalon au cours d’une embuscade. Seul il s’était sacrifié pour le salut des siens, et je l’ai vu pendu au portes de la ville.

 

Pendu. Un être aussi pur, aussi ancien. Simplement pendu de la main de créatures plus pourries encore que les monstres les plus abjects ! Pendu, mon amour, pendu alors qu’il était le seul nouveau monde auquel je voulais m’accrocher et vivre !

 

Les jeunes scoia’tael m’ont désignée comme leur nouvelle chef, car ils savaient mes pouvoirs grands, mon âge ancien, ma rage féroce. Pour la première fois.. Depuis une éternité, je me suis sentie dans leurs regards être redevenue la souveraine d’autrefois, car ces jeunes elfes avaient subi eux aussi la cruauté des hommes, et perdu un chef aimé comme un père.

 

Ce village… nous l’avons brûlé jusqu’aux cendres. Égorgé uns à uns et en silence les plus forts de leurs guerriers, nous nous sommes glissés dans les chambres muettes le soir pour éviscérer les catins humaines et couper le sexe des hommes avant de les pendre avec leurs propres tripes, jusqu’aux derniers enfants nous avons versé le sang de ceux qui ont osé prendre la vie d’Avalon.

 

Ils m’appellent, L’enchanteresse de fer, car je ne plie à aucune pitié, car ma soif de vengeance est proche de l’indicible tourment. Et j’aurais pu me contenter de simplement me repaitre de ce massacre, si dans le cimetière boueux de ce village ne m’était pas apparu un être qui sembla destiné à mes projets. Noir loup garou dans sa monstrueuse silhouette qui comme la mort attendait, immobile et la gueule béante que je vienne à lui. Et il me fascina de par sa puissance… instrument de mort inconscient de sa propre nature, je tendait mes doigts souillés par le sang pour dans un baiser sortilège unir grâce à la magie cette chose a mon désir. Enchantement terriblement puissant qui charmait le monstre, j’en fit un allié…

 

Un instrument de vengeance, car je suis Elyon. L’enchanteresse de fer.

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