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Eloy Wolf
  • Chef de l'école du Loup

  • 85 ans

  • Charlie Hunnam

  • Liens : Élève d'Eskel et compagnon de formation d'Yselda

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Quelle est l’histoire du grand Eloy Wolf ? Telle est une question que beaucoup de personnes se posent. Qui a réussi, après l’échec monumental du grand Eskel von Heiris, a faire renaître la grande école du loup qui semblait périr avec la gloire de son fondateur ? 

 

La vérité c’est que d’histoire j’en ai pas. Pas réellement, en tout cas, elle ne se démarque certainement pas des centaines autres enfants qui ont mit les pieds dans Kaer Mohren. J’étais un enfant des rues, recueilli pour devenir sorceleur et protéger l’humanité des monstres qui habitent le monde. J’ai été formé à l’épée, j’ai eu droit aux apprentissages d’Eskel et comme tous ceux qui sont sortis de l’école du Loup sous son aile, je faisais partie des meilleurs sorceleurs de Swiat. J’ai été formé aux côtés d’Yselda, la meilleure des meilleures et j’ai également beaucoup appris d’elle. Comme tous mes autres compagnons, j’avais confondu la fascination que je lui portais pour de l’amour ou de l’attirance et je lui avais fait la cour. Simplement car elle était la seule femme que nous côtoyons tous les jours et qu’elle a un coeur grand comme celui d’un Dragon. J’ai perdu beaucoup d’amis, j’ai vu mon corps changer au fil du temps à cause des mutations qu’on endurait, j’ai suivi Yselda dans sa rébellion et j’ai donc défié maître Eskel. Mon histoire devait se terminer ce jour là, dans le sang et dans l’agonie comme pour le reste de mes compagnons. Et pourtant me voici, logé dans la même chambre que celui que j’ai admiré toute mon enfance. Directeur de l’école du Loup et grâce aux enseignements du Loup noir avant moi, j’ai pu perdurer la réputation de l’école après une longue période de crise. 

 

Si je vous disais que je n’avais jamais rêvé d’aller aussi haut je vous mentirais, quel enfant n’a jamais regardé son héros avec des yeux admiratifs et ne s’est pas dit « Je veux être comme lui » ? Mais avec un grand titre viennent de grosses responsabilités. 

 

Je fut enlevé par les équipes soignantes et je me fit guérir par une sorcière guérisseuse, je n’étais pas sensé passer la nuit et pourtant on dirait que les mutations de sorceleur ont bien fait leur travail. Parmi les rebelles, il ne sauvèrent que moi, malgré que les autres aient subi les mêmes mutations que les miennes. Peut-être que j’avais des lésions moins graves, peut-être m’avaient-ils récupéré à temps où bien peut-être j’étais simplement plus fort physiquement. Ce n’était pas important, seul le fait persistait, le fait que je sois complètement seul. 

 

Que faire d’une existence éternelle si ce n’est pour la vivre en pleine solitude ? Tous mes amis, ma flemme de jeunesse avaient tous péri pour un rêve qui ne se réalisa pas et je n’avais même pas le droit de souhaiter la mort car on m’avait sûrement fait grâce de rester en vie pour une raison. Alors j’errais, j’errais pour faire mon travail et comme se doit d’être le sorceleur, je devint un loup solitaire. Les années passaient, les contrats s’enchaînais et j’avais la chance de suvivre à chacune des épreuves alors que j’étais à deux doigts de mourir. Je perdais le sens de ce que je faisais, je le faisais car on m’avait simplement formé à faire ce métier. J’attendais, je ne savais ce que j’attendais et pourtant j’attendais. Peut-être attendais-je simplement que la mort vienne à ma rencontre et que mon prochain contrat de sorceleur allait peut-être être le dernier. Peut-être que l’univers ne voulait pas que je survive. Peut-être que l’univers en avait rien à faire que je vive où meures. Je n’étais donc pas obligé de voyager à travers Swiat pour tuer des monstres, de toute manière qui savait encore qui j’étais et ce que je devenais ? Tous ceux qui comptaient avaient péri ce jour là. Qu’est-ce qui m’empêchait d’attendre la mort à Kaer Mohren avec ma bouteille de Bourbon ? 

 

Je revins alors à ma forteresse d’enfance, endroit que je croyais isolé s’avérait au contraire être peuplé de monde. Il y avait pleins d’enfants, pleins de jeunes garçons qui avaient été déportés comme moi à Kaer Mohren. Des jeunes âmes que personne voulait et qui étaient arrivées sur place pour ne trouver à nouveau personne. Je ne savais depuis combien de temps ils étaient là, mais ils semblaient avoir formé leur propre communauté de jeunes oubliés. On aurait dit un village d’enfants, ils avaient occupé les chambres et la forteresse entière. Les rois des royaumes de Swiat devaient avoir oublié qu’il ne fallait plus emmener d’enfants à Kaer Mohren et voici comment ils s’étaient tous retrouvés ici à se débrouiller comme ils pouvaient pour manger et pour survivre. Alors je finis par les aider, je leurs appris à chasser, à se battre pour se protéger. 

 

C’est ainsi que l’école du Loup naquis à nouveau. Peu à peu, reprenant les enseignements que j’avais moi-même suivi, je réussis à former d’excellents sorceleurs en essayant d’éviter de faire mourir autant d’enfants que dans le passé malgré que les épreuves de cette école soient encore de loin les plus redoutables. 

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