top of page
Gareth de Fen Aspra
8c212e284314fa5d4452b4236094fb43.jpg
Snake.png
geralt.png
  • Maître de l'école de la Vipère

  • 45 ans

  • Nikolaj Caster-Waldau

  • Bisexuel

Gareth de Fen Aspra

Mon histoire ressemble à des milliers d'autres. Mon parcours n'est pas héroïque, ni même intéressant. Si vous avez du temps à perdre je vous invite à poursuivre la lecture. Dans le cas contraire, il n'est pas trop tard pour en rester là.


Comme tant d'autres je suis né sans père ni mère, sans identité. C'est une vieille femme surnommée Folle-Cuisse, qui m'a recueilli. La bougresse n'avait vraiment rien pour elle. Laide, boiteuse et susceptible en plus de ça. Elle ramassait des orphelins pour en faire des bandits. Nous vivions à Loredo, mais nous avions un repaire dans les ruines de Fen Aspra. En échange de nos larcins elle nous fournissait un toit et de la nourriture. Effronté et un tantinet arrogant, je n'hésitais jamais à prendre des risques, ce qui me permis de gagner très rapidement le respect des autres enfants. De plus, je tombais rarement malade. Plutôt vigoureux, je combattais quiconque se prenait à me défier. Ma vie à cette époque n'était certes pas dès plus enviable, mais elle me convenait. Je ne connaissais rien d'autre de toute façon.


C'est au seuil de mon huitième hiver que les choses commencèrent à mal tourner. Attiré par l'appât du gain, j'eus le malheur de voler la mauvaise personne. Un trafiquant de Fisstech, dont je ne me rappelle même plus l'identité. Ce délit me couta ma main droite et de longs mois de convalescence suite à l'infection que ce châtiment engendra. Je cru ne jamais me rétablir. Lorsque progressivement je repris mes esprits, je m'aperçus que je n'étais plus dans la vieille bâtisse délabrée de Folle-Cuisse, mais dans une chambre qui m'apparut en raison de ma pauvreté, plutôt luxueuse.


A mon réveil, un individu qui se présenta sous le nom de Ivar Maloeil, homme qui deviendrait par la suite mon mentor, m'expliqua la situation. Me prenant en pitié, il m'avait conduis à Sab'Aekhs, au sein même de l'école de la Vipère. La première école de sorceleur connu dans le monde. A cette époque, je ne savais rien des sorceleurs. J'avais seulement déjà entendu quelques villageois en parler, en mal généralement. On disait que ces êtres n'avaient plus rien d'humains, qu'ils étaient comparables aux monstres qu'ils traquaient. Rien de très attrayant en somme. Mais mon existence ne l'avait de toute façon jamais été, alors cette voie me paraissait plutôt adaptée à ma situation déplorable.


Au départ, je fis de la résistance. Je détestais me soumettre aux épreuves et à ces règles à n'en plus finir. Puis finalement, je pris plaisir à donner le meilleur de moi même, à repousser mes limites pour atteindre un objectif. L'objectif en soi ne m'intéressait qu'à moitié en réalité, l'important était juste d'en avoir un. Je voulais prouver à quiconque en douterait, que même avec un handicap, je n'en restais pas moins un adversaire redoutable. Las bas, je me lia d'amitié avec deux garçons d'à peu près le même âge que moi. Wilhelm, un brun ténébreux. Intelligent et exceptionnellement doué, mais aussi un peu effrayant dans son genre. Et Tybalt. Brun lui aussi, la peau foncée et une dextérité à faire pâlir un maître sorceleur. Je n'avais jamais eu de mal à me lier socialement, mais j'étais plus habitué à être le meneur. Alors qu'avec je me sentais sur un seul et même piédestal.


A l'âge de la maturité, mon groupe passa l'épreuve des herbes puis celle des modifications. Nous avions entendus des centaines de rumeurs à ce sujet, car nos instructeurs restaient toujours très évasifs sur la façon dont nous allions être "modifié". De mon côté, je partais confiant. Pensant qu'il ne fallait pas se fier à de simples racontars. Je compris à quel point j'avais tord peu après. Tybalt se suicida moins de deux semaines plus tard et Wilhelm perdit complètement la raison. Devenant plus dur et cruel que jamais. Quant à moi, je mis plus d'un mois à m'en remettre, la douleur des mutations me déchirant les entrailles. Furieux, je décidais de quitter l'école de la Vipère sans tarder pour ne plus jamais y remettre les pieds. En guise de cadeau d'adieu et en plus du médaillon, les survivants se cotisèrent pour m'offrir une main en or qui viendrait remplacer mon moignon. Ce présent, bien qu'appréciable, ne suffit pas à apaiser ma colère. Je me sentais bafoué et je ne voulais conserver aucun contact avec eux, eux qui me rappelleraient toujours cet endroit et la trahison qui s'y rattachait.


A partir de ce jour je chevaucha de villes en villes, de pays en pays, découvrant des contrées lointaines, acceptant toutes sortes de contrats plus ou moins honnêtes, combattant des créatures terribles et magnifiques... Ou que j'aille, je n'étais jamais le bienvenue. Mais j'appris à rire des préjugés que l'on me portait. D'autant que ce mépris me fournissait toujours une bonne excuse pour engager les hostilités avec de parfaits inconnus. Au fil des ans je découvris également les joies les plus simples qu'un homme puisse connaître. Client régulier des bordel, tavernes et autres lieux de détente, j'aime à me considérer comme un monstre bon vivant. Je côtoyai de nombreuses femmes, des hommes aussi, mais aucun d'entre eux ne parvinrent à me faire oublier Tybalt.


Je réussis cependant à combler un peu ma solitude en prenant sous mon aile un Célicole nommé Lucien. C'est à la sortie de Glyswen que nos chemins se croisèrent. La créature avait eu la bonne idée de faire une mauvaise farce à un bandit redoutable. Ce dernier, probablement pour ne pas perdre la face, l'avait torturé de bien d'atroces manières avant que je ne vienne le délivrer. Reconnaissant, Lucien décida de m'accompagner où que j'aille, souhaitant me prêter main forte pour recouvrer sa dette. Jamais je ne l'avouerais devant lui mais j'apprécie beaucoup ce petit farfadet, d'une certaine façon il me fait un peu penser à moi. D'autant qu'il m'a à son tour sauvé la mise plus d'une fois. Je pense notamment à ma dernière mésaventure, qui m'a valut un séjour aux cachots. Un contrat d'apparence ordinaire qui a mal tourné, une longue histoire impliquant un noble atteint de lycanthropie sur laquelle je ne tiens pas à m'étaler.
Tout ce qu'il y a à retenir est que depuis ma tête est toujours mise à prix, alors je circule sous une fausse identité, "Isaac". Pourquoi Isaac ? Bonne question, je trouve que c'est un nom qui inspire de l'honnêteté. Qui se méfierait de quelqu'un qui s'appelle Isaac. Vous ne trouvez pas ? Peu importe. Je dois reprendre la route, je poursuivrais donc ce palpitant journal une fois prochaine.

 

A très bientôt,
Votre humble narrateur.

719816781712ceaead589ee805750c06.jpg
bottom of page