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Cédric le Brun
  • Sorceleur de l'école du Loup

  • 65 ans

  • Anson Mount

  • Sauveur d'Elyon

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J'aurais du me douter de quelque chose depuis le début, comme une sorte d'instinct de sorceleur animal qui me guidait vers les ennuis, et pourtant pour quelques pièces j’y ai plongé tête baissée.

Pourtant on pouvait dire beaucoup de chose des sorceleurs excepté le fait qu’ils étaient idiots ou peu instruits, on nous traitait de monstres, de fornicateurs de bêtes, voir même de démons, mais jamais d’idiots.

Malgré tout, comme un idiot, j’ai accepté ce contrat mis sur la tête d'une créature meurtrière rodant dans les bois, une chose à l’aspect humain qui prenait plaisir à éviscérer les enfants et les femmes ayant le malheur de traverser la forêt, si bien que ces pouilleux criaient à la malédiction ou s’imaginaient que le pays voisin venait les envahir.

Ce qui aurait dû être une journée paisible agrémentée d’un contrat facile et d’une bourse bien remplie s’est avéré être un véritable cauchemard, lorsque je me suis enfoncé dans la tanière de la bête pour tomber nez à nez avec une créature qui me sembla bine trop elfe pour être un monstre, mais elle semblait avoir sombré dans la folie, et je plantais ma lame dans sa poitrine pour mettre fin à son carnage hystérique.

Erreur, quand on sait à quel point les elfes de sang ancien sont un heritage mystique, et a l’instant même où ma lame explosait ses organes, je plongeait mon regard dans le sien pour me faire dévorer pas une lueur prophétique d’une pureté que même maintenant, je ne saurai expliquer.

 

Son sang versé m’a dévoilé l’avenir, le passé, le présent, et m’a montré des vérités futures qui m’ont terrifié. J’y ai vu la chasse sauvage, et mon propre corps sur un cheval noir au squelette saillant. Ma propre bouche sentait la mort et je me souvient du froid, pénétrant, qui vous enfonce dans la chair un millier d’aiguilles et vous tord les boyaux. Je me suis vu moi-même cavalier parmi la chasse, comme une ombre ayant quitté mon propre corps présent.

 

En compensation à ces révélations, et comme pour payer le prix, l’elfe me trancha un doigt, pour me priver à tout jamais de la possibilité d’utiliser les signes de sorceleurs.

Au retour de cette prophétie, ma lame avait disparu, et elle était là entre mes bras, lourde et endormie sans agonie, purifiée du sang que j’avais fait couler et calme comme toute elfe pourrait l’être.

Plus tard je le saurai, elle se nomme Elyon, et je l’ai ramenée à ceux qui m’avaient engagé, trop troublé par ce que je venais de découvrir.

 

Les miens me tueraient pour ce que j’ai vu, car un cavalier de la chasse sauvage mort vaut bien mieux que vivant, et ce même en devenir.

 

Mais je ne parle que de cet événement, qui chamboula majoritairement ma vie, au lieu de commencer par le début de mon existence. Enfin, que dire d’un sorceleur. nous sommes souvent tous le fruit d’un même schéma. Humain j’ai été vendu aux maîtres sourceliens dans mes plus jeunes années, si lointaines que je ne peux me rappeler du visage de mes parents. Et c’est à l’école su loup que l’on m’a emporté pour suivre les rituels des herbes. Oh en revanche, je me souvient très bien du rituel des herbes, car il transforme des votre plus jeune âge l’organisme tout entier d’une façon barbare, si bien que peu y survivent, beaucoup deviennent fous et certains, parviennent à emprunter la voie de sorceleur, comme moi.

 

Comme tous mes compères j’ai suivi un entraînement strict, et une éducation rigoureuse, qui parfois me poussait à des envies d’echappatoire ou de meurtre, chose prohibée, bien évidemment, et pour laquelle je reçut bien assez de coups et de punitions. Parmi les miens pourtant je devint bon, certes pas le meilleur, mais juste assez doué pour m’attirer le respect de mes comparses et atteindre doucement la lisière des quarante ans. Âge jeune, pour un sorceleur, dont la ligne de vie est prolongée par un organisme modifié. Aux prémices de la nouvelle génération je choisissait de quitter mon école pour partir librement exercer mes talents, découvrant la gangrène humaine par delà les remparts de Kaer Mohren et leur sottise sans limites. Combien de créatures issues d’autres mondes ai-je pu tuer ? Loups garous, nekkers , griffons et autres choses qui souillaient mes lames. Jusqu’à ce que nous rejoignons la première partie de mon récit, ou je rencontrais Elyon et sa prophétie qui me dévoila un avenir sombre et interdit.

 

Avec cette révélation a l’esprit, j’ai quitté la ville et abandonné l’elfe à son sort misérable, pourtant jamais plus mon esprit ne pu être en paix. La nuit, le froid revenait me hanter, et les cauchemars chaque fois, devenaient plus concrets, me poussant doucement vers la folie, me transportant dans un autre monde où les elfes étaient suprêmes, et leurs visages blêmes, noirs et peints du sang de ceux qu’ils enlevaient pour en faire des esclaves. Et le visage de cette elfe sans cesse revenait, me dessinant des images d’elle captive et torturée, ou ses hurlements macabres me brisaient les dents.

Les jours allaient de pire en pire, jusqu’à ce que même sans sommeil je sois hanté par ces visions et poussé à retrouver celle qui se trouvait au centre de touts mes tourments. Ses hurlements me sont insupportables, sa souffrance palpable, et je me suis mis en quête de mettre fin à ce fléau, traquant ceux qui pour leurs ambitions macabres l’avaient enfermée et soumise à des expériences si atroces que tout sorceleur que je fut, les frissons d’horreur me parcourent encore les chairs.

Ceux qui avaient fait d’elle cette chose tourmentée périrent sous mes coups, je ne faisais plus de discernement entre ce qui devait être épargné ou méritait la mort, je pouvais tuer, et je le faisait pour mes propres intérêts.

Mon regard juste un instant croisa la sien, elle qui hantait mes rêves , et malgré le fer et les blessures, ce n’était qu’une seule fraction de secondes avant qu’elle ne s’evanouisse sans un mot, sans chercher à comprendre. mes nuit trouvèrent plus de calme après cela.

 

Ma vie de sorceleur semblait retrouver sa monotonie, mais je commençais à percevoir certaines choses… différemment. Comme parfois quelques instants en avance, ou même quelques jours.

Nul besoin d’être érudit pour comprendre que mon contact avec l’elfe de sang ancien avait éveillé en moi un don particulier, à savoir… une forme de capacité à entrapercevoir l’avenir, par bribes, ou fragments, puis plus clairement parfois.

Et mon chemin me mena à rencontrer une sorcière sauvage, à la rousseur renarde, qui dans son mysticisme trouva mon aventure particulièrement intéressante. Et mon don plus encore.

Avec la promesse du sang qu’elle ne dévoilerai jamais mon avenir lié à la chasse sauvage, je la laissait exercer sur moi son talent, qui au fil des remèdes et breuvages, des sorts et enchantements me permirent de contrôler d’une façon plus claire mes visions.

Elle m’utilisa, bien sûr, car toutes les sorcières ont cette forme d’opportunisme délicieux qui les rends tout aussi tranchantes que sublimes, mais comme curieux de ma propre nature je la laissait découvrir, explorer, lui offrant le loisir de voir l’avenir au travers ma propre conscience….

Et si mon doigt manquant m’empêchait d’utiliser les signes de sorceleurs, je pouvais me projeter dans un autre avenir qui me rendit d’une vélocité imparable au combat.

 

Maelle la sorcière pourtant, décida un jour de s’essayer à un art interdit, fascinée par l’autre monde qu’elle pouvait entrapercevoir dans mes visions elle voulu toucher à ceux qui y régnaient, s’approcher un peu plus…. De cette forme immense chevauchant un étalon noir, seigneur de guerre, roi de la chasse sauvage, qui dans un autre plan de vision se dressa face à elle, sorcière fascinée par tant de pouvoir, extatique, qui entre les doigts griffus de la silhouette perdit une partie de son âme, brisant le sortilège d’une façon atroce pour libérer sur le monde réel des bêtes monstrueuses qu’auparavant je n’avais jamais vues.

Pourtant en tant que sorceleur, toutes les créatures de ce monde me sont connues mais je me souvient, alors que maelle gisait les yeux grand ouverts sur le vide de son esprit fractionné, les formes monstrueuses, énormes qui de leurs quatre pattes d’acier ne me regardèrent même pas. Les bêtes se dispersèrent jusqu’aux villes, et les sorcières bien vite en fouillant l’esprit de leur amie trouvèrent la cause de ce désastre.

 

En un instant je passait de sorceleur à pariât , monstre futur à éliminer comme une ombre de l’apocalypse. Moi qui craignais tant d’être découvert venait de m’exposer en plein jour, et l’on jugea préférable de m’eliminer. M’eliminer. . M’eliminer seulement s'ils parvenaient à m’attraper, car mon don me permettait de voir chaque tentative, chaque mouvement, chaque espoir de m’abattre échouer, et je devenais invisible même pour les sorciers et sorcières qui de leur traque continuelle commençaient à se décourager.

 

Même mes compagnons sorceleurs, ceux qui avaient été mes frères, mes compagnons et pères, jugeaient que me passer au fil de l’épée était un mal nécessaire. Aussi je m’accommodait de ma nouvelle situation, trouvant les routes bien plus préférables aux villes trop traîtres, et les badauds ne voyaient en moi pas plus qu’un autre de ces sorceleurs chasseurs de prime Tout ce qu’il me restait à faire… était d’éviter les miens.

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