The Witcher rpg
Aris Vitiosus
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Chef de l'école de la Vipère
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290 ans
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Tom Hiddleston
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Liens : Ennemi d'Eskel
Dans la vie j’ai été maudit. Maudit par le fait que j’ai toujours été le deuxième. Être deuxième c’est pas mal, vous me direz, croyez moi, ce n’est pas le cas.
Lorsqu’on est le deuxième, personne se souvient de vous, personne parles de vous, à part pour dire que vous étiez à deux doigts d’être le premier, d’être le meilleur, mais pourtant quelqu’un est quand même et resteras toujours meilleur que vous.
Depuis ma création, je fus persécuté par cette malédiction. Ma naissance même me hanta de ce chiffre deux.
Deuxième fils d’une famille peu riche, voilà que l’on me vendit à la science comme si j’étais une fille qui ne pourrait rien apporter à sa famille. J’étais faible, disaient-ils, du peu que je me souviens, je n’apportais que des problèmes. Autant recevoir de l’argent pour qu’on puisse faire des expériences sur moi. Surprise, une nouvelle fois, me voici le deuxième à réussir à surpasser toutes les expériences pour devenir à mon tour sorceleur. Eskel, me devançait de si peu et pourtant il resta éternellement mon plus grand adversaire. Celui que je ne savais dépasser. Sur quatre d’entre nous, c’était le seul qui me donnais réellement du fil à retordre et je n’ai jamais réussi à le battre rien qu’une seule fois. Alors je vécu toujours dans son ombre, à l’envier en tout point.
Eskel était un homme de succès, il n’y avait pas une chose qu’il ne savait pas faire, même lorsque nous eûmes tous achevé notre formation au combat et que nous voyageons dans la gloire et l’or, on ne parlait quasiment que des exploits de la Ténèbre. Lorsque je tuais un Griffon, de l’autre côté de Swiat, il tuait un Griffon trois fois plus grand que le mien. Lorsque je m’intéressais à une charmante donzelle, il suffisait qu’il arrive avec sa grande carrure et ses beaux muscles pour me la voler et l’amener dans ses draps tout en sachant qu’elle me plaisait depuis un petit moment. Comme s’il prenait un malin plaisir à me voler tout ce que j’avais et il revenait toujours vers moi comme s’il ne c’était jamais rien passé. Il m’appelait son petit frère, il le pensait réellement, si seulement il savait que au fond de moi j’avais ce désir qu’il meurt. Je rêvais de voir sa vie le laisser entre mes mains mais je savais pertinemment que si je tentais quoi que ce soit, il n’aurait pas de peine à me maîtriser.
Alors je ne fit que subir, subir la déception dans les yeux des paysans lorsqu’ils espéraient voir Eskel et non moi pour m’occuper du contrat. Subir les filles qui venaient me charmer et partager mon lit seulement pour avoir la chance de rencontrer le Loup Noir, subir son succès tout simplement car je n’ai pas été le premier sorceleur mais bien le deuxième à naître dans ce monde. Meilleur que les deux autres après nous et pourtant pas assez bon pour avoir autant de ballades à mon égard. Le deuxième, celui dont on ne se souviendras pas, malgré qu’il sauve plus de vies, malgré qu’il soit plus gentil et respectueux, celui qui est invisible aux yeux de tous. Celui qu’on n’appelle pas pour aider à la formation de nouvelles recrues mais qui fait pourtant un boulot aussi bon que celui d’Eskel. Car oui, c’est bel et bien pour cela que c’est une malédiction. Quand l’un est toujours premier et l’autre est toujours deuxième, avec le temps, les rôles se figent dans la pierre et on verras toujours chez le premier plus de talent que chez celui qui le suit constamment.
Je suis pourtant le chef de la première école de sorceleurs jamais existé me diriez-vous ? Je vous répondrais simplement que oui, mais seulement parce que Eskel a construit sa propre école et a donc décliné cette offre. Crachant sur ses origines et sur tout ce qui le rendait ce qu’il est aujourd’hui il avait besoin de plus de gloire encore. C’est seulement alors qu’on fit appel à moi, le deuxième choix, le plan B.
Mais un jour une merveilleuse nouvelle parvint à mes oreilles, une nouvelle étonnante et pourtant bien délicieuse pour moi qui n’avais jamais rien pour gâcher la vie parfaite d’Eskel von Heiris.
Il y a fort longtemps, lorsque ni moi ni lui n’étions à la tête d’une école et que nous voyageons en compagnie, me voilà encore subir sa gloire au détriment de la mienne. Je détestais voyager avec lui, au moins seul, on m’offrait un traitement similaire au sien. Mais soit, c’était un contrat dangereux qui nécessitait les deux meilleurs sorceleurs. De plus, je ne sais pour quelle raison, Eskel semblait apprécier ma compagnie et riait souvent avec moi - tout le monde sait à quel point il était rare de le voir rire -, il disait toujours que nous quatre, les orignaux, étions sa seule et vraie famille. Parfois, je tombais moi-même dans son admiration et je comprenais pourquoi tant de succès, je cédais même à l’idée de lui ruiner l’existence, mais il fallut qu’il me vole pour l’énième fois la gloire pour quelque chose qu’il n’avait pas fait. Lorsque le griffon attaqua la ville et qu’il était occupé à baiser une autre de ses putains, c’est moi qui les sauvas tous et c’est pour lui qu’on fit la fête. Il se contenta de poser une main sur mon épaule et de me dire merci car maintenant il avait une chance avec la reine. « T’en fais pas, ce sera ton tour la prochaine fois », puis il s’en alla, et il baisa la reine, toute la ville en fut au courant, ce qui lui offrit le nouveau titre de donneur d’orgasmes. Quelle barbe. Après cela, je ne comptais plus les femmes qui se jetaient à ses pieds, que les villageois lui offraient leurs filles où leurs meilleurs putains pour le gratifier de ses exploits et lui sans pudeur, couchait quasiment avec toutes.
Une idée traversait alors mon esprit, une idée sans doute tordue, aussi tordue que le jeu auquel il jouait. Elle m’arrivait lorsque je vis un homme, sûrement un charlatan, qui essayait de vendre des élixirs de beauté. Il se réclamait magicien mais il suffisait de s’y connaître un minimum en magie pour savoir qu’il n’en était point. Cependant il me fut très utile car grâce à lui, je repris contact avec une magicienne que j’ai jadis rencontré. Obsédée par vaincre sa stérilité, elle était devenue une experte d’élixirs de fertilité. Me voici donc à briser le rêve de tout homme qui ne pense pas à avoir une famille, coucher sans peur d’engrosser une femme. Car cette sorcière est la seule à avoir réussi à avoir un bébé.
Les verres d’Eskel étaient donc remplis de cette potion qui étaient sensés changer son système génital. Le succès était assuré, tout le monde savait que le corps du Ténébreux supportait n’importe quel substances sans effets collatéraux. Il ne sentit rien du tout, pourtant, quelques années après, le voilà qu’il venait me faire part d’une femme qui disait qu’il l’avait mise enceinte. Je lui disais qu’elle voulait sûrement de l’argent et pourtant, je suis allée la chercher pour la convaincre de donner sa fille aux sorceleurs. Son père la reconnaîtra, je le lui promit, mais j’étais pourtant sûr que la fille aurait eu droit au même sort de toutes les autres filles tombée accidentellement entre nos mains. Surtout Eskel qui n’avait pas de pitié à ce sujet. Et pourtant, il semblait que ma promesse fut véridique, le Loup Noir reconnut sa fille, sans le comprendre, et il la protégeait malgré lui. Encore une fois, il avait gagné, fou de rage j’en allais presque à m’en arracher les cheveux, mais finalement le sort tourna en ma faveur car cette fille était loin de retourner le même amour et la même pitié que son père lui portais. Cette fille était la seule à le battre, faisant donc de lui le deuxième et non plus le premier, cette fille osa le contredire, mena une guerre contre lui et toute sa façon de faire. Le Loup noir est donc mort, les légendes à son égard après cet évènement sont devenues lugubres et enfin le monde le voit pour ce qu’il était vraiment. Le monde pense même qu’il n’a jamais existé et aujourd’hui le monde pense que c’est moi le premier sorceleur à avoir été créée. Dommage qu’aujourd’hui ce soient les tomates qui me tombent dessus et non les pièces d’or.